6 juillet: La Présidente du MODEC présente ses voeux au Secteur Privé

Au bout de 45 ans d’indépendance, le constat est que le secteur privé est toujours qualifié d’être à l’état embryonnaire, malgré des textes, des lois et des accompagnements intérieurs comme extérieurs.

Mes vœux pour cette 45ème année d’indépendance, sont que l’appui au secteur privé ne soit plus un vœu pieu, une déclaration non suivie d’effets. J’espère profondément que les autorités, les administrations commencent à sérieusement considérer nos entreprises, à leur faire confiance pour une véritable évolution du secteur privé, un secteur privé qui accompagne le développement de notre magnifique pays, un secteur privé véritable fer de lance de l’économie.

Pour cela, il est indispensable que nos autorités, nos administrations assument leur seul rôle de régulateur.

Nos autorités, nos administrations doivent appliquer les textes et les lois mis en place durant ces 30 dernières années pour des entreprises compétitives au niveau national et au niveau international.

Nos entreprises seraient capables d’absorber les milliers de jeunes arrivant sur le marché si nos autorités, nos administrations assuraient leur rôle d’éducateur et de formateurs en étant exigeant sur les enseignements, des établissements scolaires  et université, en mettant en place des centres de formation.

Nos entreprises participeront pleinement au budget de l’Etat quand l’Etat exigera que la commande publique passe par des appels d’offres, que la loi sur la concurrence soit appliquée, que l’Etat régulateur,  assure la fourniture d’eau et d’électricité du pays, des infrastructures digne d’un pays, la sécurité, la justice et règle les problèmes du foncier, afin de permettre aux banques de jouer leur rôle de financier en toute quiétude.

Il est nécessaire pour notre État, nos autorités, nos administrations d’instaurer un dialogue effectif et constructif avec le secteur privé pour que toutes les décisions affectant notre économie soient prises en concertation, pour que l’Etat soit gagnant, pour que le secteur privé grandisse comme dans d’autres pays, comme chez notre voisin à Maurice et prenne la place qu’il mérite.

Cette confiance trouvée amènera le secteur informel à se formaliser pour ne pas rester en marge du développement, elle conduira les entreprises à s’acquitter de leurs devoirs envers l’Etat et leurs employés, elle créera un climat serein pour les  affaires.

En ces temps de crise sanitaire liée au  Covid 19, nous nous sommes retrouvés démunis en l’absence de la manne financière que nous apporte la diaspora. Il est donc temps de faire une grande place à l’innovation pour diversifier l’activité privée locale, une innovation qui permettrait de multiplier la production locale et d’exporter nos produits comoriens, pour plus de devises.

Mes vœux pour les Comores, c’est qu’enfin nos autorités agissent pour que le secteur privé comorien, partenaire au service du développement, puisse investir en toute sécurité comme partout dans le monde...et ce n’est qu’ainsi que nous arriverons à l’émergence.