CYCLONE KENNETH AUX COMORES

Nous pouvons bien nous demander le lien entre le Cyclone Kenneth et l'implication du Mouvement des Entreprises Comoriennes.

Précédemment, des sinistres s'étaient produits dans l'archipel comme des crashs d'appareil ou des innondations. Devant ces imprévus, les entreprises ont été forcées d'ouvrir afin de fournir le matériel demandé. De gré ou de force, ce matériel n'a jamais été remboursé et ont causé une perte pour la personne morale privée.

Cette fois-ci, pour le cas de Kenneth, le MODEC a pris l'initiative de prévenir cela. Il s'est rapproché du COSEP, il a participé à la cellule de crise mise en place par la sécurité civile jusqu'à 21h du soir et  a demandé ses besoins immédiats à moins de 2h, puis 6h et enfin 7h, soit vers 21h, avant le passage du Vortex à l'île de la Grande-comore. Deux heures après, les besoins sont déterminés et formalisés tels que le MODEC l'a exigé.

Mieux vaut tard que jamais, le MODEC s'est rapproché de ses membres pour identifier lequels pouvaient apporter leur appui. Il est évident que la plupart des entreprises prennent leurs précautions et restent sur leurs gardes vu la façon dont ce genre de situation a été gérée dans les années précédentes.

Toutefois, certaines entreprises ont accepté d'apporter leurs concours notamment ITN, Daho Building, Karibu Center, l'Hôtel Retaj, chacune à sa façon. Ainsi, des outils d'intervention ont pu être collectés soit 28 haches, 7 paires de bottes ou encore 100m de corde. De même, dans l'hôtel, des sinistrés pouvaient être accueillis toute la nuit. 

Malgré la formalisation des besoins entre le COSEP et le MODEC, les entreprises apportant leur concours ont cette crainte de ne pas être remboursées. Pour l'instant, le MODEC compte apporter son soutien et sortir de la crise cyclonique avant de pouvoir entammer la procédure de rembourser.

Le MODEC salue les efforts déployés par le COSEP toute la nuit en faisant la ronde dans les différentes villes et quartiers, selon ou malgré les voies disponibles. Mais il demande que le COSEP renforce sa structure juridiquement et qu'elle s'organise de mieux en mieux en ayant toujours à sa disposition des équipements et matériels d'intervention, en établissant des listes pré-établies sur les besoins en cas de sinisitres, en formant de plus en plus la société civile, même lors de beau temps, à affronter et à l'accompagner dans ce genre de sinistres, ou encore en invitant les différentes parties de la population quelques jours avant ou dans les délais les plus rapides à se concerter sur les dispositions à prendre (pour le cas du Cyclone Kenneth, cela fesait plus 3 jours au moins que le sujet était évoqué).

Le MODEC sensibilise l'Etat comorien a donner plus de confiances aux entreprises de la place pour qu'elles puissent mieux l'accompagner dans son action, en prêtant ses produits tout en ayant la garantie qu'elles seront remboursées.

Le MODEC invite aussi la population, à travers la société civile (notamment étudiants, professeurs, experts dans le domaine de la science de la vie et de la terre et des cylcones), à se regrouper en association pour réaliser un suivi permanent sur ce phénomène naturel d'une part, et sur l'action du COSEP pour répondre en répondre, d'autre part.